Si pour Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande, c'est une «piste affirmative», en revanche Pierre Moscovici, directeur de campagne, explique que l'équipe du candidat socialiste «réfléchit toujours». Quant à Michel Sapin, responsable du projet, il refuse de répondre aux questions des journalistes au prétexte que «c'est la journée de Martine [Aubry]» et ses vœux. Hier, la communication des socialistes sur la transformation annoncée du quotient familial n'avait rien d'un bel ensemble symphonique. Le coup est parti lundi, avec des «indiscrétions» - la formule vient d'un membre de l'équipe présidentielle - dans la presse sur cette mesure, conséquence de la fusion entre l'impôt sur le revenu et la CSG. «Je ne crois pas qu'on soit dans la maîtrise des choses», lâche le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon. En off, les députés ne décolèrent pas : en cette rentrée parlementaire, ils comptaient mitrailler la TVA sociale du gouvernement. Les voilà obligés d'ouvrir un front défensif sous les lazzis de la droite. «C'est sorti peut-être plus rapidement que prévu, concède le député des Landes Alain Vidalies, mais c'est un vrai marqueur de gauche et de justice.» Que François Hollande a fini par défendre lors d'un point presse monté à la va-vite : «Je ne veux pas supprimer le quotient familial, mais le rendre plus juste. Je n'enlèverai pas un euro à la politique familiale», explique le
Cafouillages et cacophonie au PS
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par Laure Bretton
publié le 11 janvier 2012 à 0h00
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