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Libération

L’UMP libérée sous quotient

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Le parti majoritaire sort l’artillerie lourde face au projet fiscal de François Hollande.
publié le 11 janvier 2012 à 0h00

Les artilleurs de la «cellule riposte» de l'UMP s'en sont encore donné à cœur joie contre François Hollande. Après l'éphémère «pauvre mec» déniché la semaine dernière dans un article de presse, ils disposaient hier d'un angle d'attaque autrement plus consistant : en envisageant de réformer le quotient familial, le candidat socialiste ne préparerait rien moins que la ruine des familles de France.

Instauré après-guerre pour encourager les naissances, le quotient familial permet de mutualiser les ressources de la famille et de les rapporter au nombre de ses membres. Il ne profite qu'aux ménages imposables et offre un avantage fiscal croissant en fonction du nombre d'enfants et du niveau de revenu. Gêné par la cacophonie socialiste sur le sujet (lire ci-dessous), Hollande a confirmé qu'il envisageait un système avantageant «un peu moins» les familles «très favorisées» et faisant bénéficier les plus modestes (non imposables) d'un «crédit d'impôt».

«Acquis». Pour la droite, la politique familiale reste un sujet sensible. Un totem. «Abroger le quotient familial aurait des conséquences dramatiques» pour la politique familiale a déclaré Nicolas Sarkozy, hier, en marge d'un déplacement à Mulhouse. Affirmant, à tort, que «toutes les familles françaises» seraient touchées, le Président a estimé que la politique familiale était «un acquis majeur de notre modèle social», qu'il «appartient à notre hé