On connaissait les 100 premiers jours. Nicolas Sarkozy invente les 100 derniers jours. Le Président candidat s'est lancé dans une drôle de campagne : un concours de réformes tous azimuts jusqu'aux dernières secondes du coup de sifflet final. Hier matin, lors du petit déjeuner de la majorité, le chef de l'Etat a redit aux élus «vous m'imaginez en campagne alors que la situation est celle que l'on connaît». En clair, l'heure n'est pas aux promesses, mais aux actes. Un vrai feu d'artifices qui donne le tournis à une partie de la majorité et qui fait sortir de ses gongs l'opposition. «Tous ces projets de loi qui arrivent à la dernière minute, cela dépasse l'entendement ! Je vais appeler cela une sorte de cambriolage démocratique», a dénoncé hier Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes. Et la porte-parole de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, d'embrayer sur le même thème : «Cent jours pour faire oublier deux mille jours. Nicolas Sarkozy fait le pari d'un quinquennat terminé au bluff.»
«Interrogations». Récapitulons. A ce jour, on recense quatre chantiers législatifs à terminer avant la fin du mois de février : une TVA sociale (probablement rebaptisée), une taxe sur les transactions financières, un assouplissement du temps de travail et enfin de nouvelles obligations de formation pour tous les chômeurs. Tous ces sujets sont au menu du sommet social du 18 janvier. Hier, devant le Parlement, François Fillon a tracé le c