«Ici, tout est ouvert», confiait hier un François Hollande détendu dans son nouveau bureau du premier étage aux murs encore vides. «Et tout le monde a envie de gagner. En 2007, l'esprit ne soufflait pas nécessairement dans ce sens», précisait le candidat socialiste. Pour ses locaux de campagne de 2007 Ségolène Royal avait choisi un appartement bunkerisé, le «2-8-2», boulevard Saint-Germain à Paris, dans le VIIe arrondissement. Hollande a choisi dans le même quartier, au 59, avenue de Ségur, un hôtel particulier de 1 000 mètres carrés sur quatre étages (à regarder en diaporama sur Libération.fr), où tous les caciques du PS étaient présents hier pour l'inauguration.
Deux ex-Premiers ministres Laurent Fabius et Lionel Jospin, une ex-candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, ainsi que trois autres rivaux de la primaire, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Manuel Valls : tous se sont retrouvés au 1er étage dans la salle de presse pour une photo de famille dysfonctionnelle et recomposée. Et, en cet instant, unie.
«Force d'âme». Assis en contrebas du pupitre du candidat, ils l'ont écouté lancer la bataille des «100 jours pour redonner espoir, pour convaincre au premier tour et ensuite pour gagner au second». Et tonner au micro : «Je suis comme candidat le premier responsable,