Après les retraites et la fiscalité, François Hollande se prépare-t-il à revoir son projet de «contrat de génération» ? Mesure phare du candidat socialiste à la présidentielle lors de la primaire interne, le dispositif consiste en un contrat tripartite entre l’employeur d’un côté et deux salariés - un jeune et un senior - de l’autre. En échange du maintien dans l’emploi du senior et de l’embauche concomitante d’un jeune, l’entreprise bénéficierait d’une exonération de cotisations patronales sur les deux emplois. Un projet chiffré, à l’époque, à 8 milliards d’euros pour 500 000 contrats de génération, soit 16 000 euros par contrat ou 8 000 euros par emploi.
Ambitions. Un coût important qui, dans le contexte de crise budgétaire, conduit aujourd'hui l'entourage de François Hollande à envisager un dispositif fortement revu à la baisse par rapport aux ambitions initiales. Selon nos informations, une piste de travail actuellement étudiée au sein de l'équipe de campagne consisterait à appliquer la mesure de façon différenciée suivant la taille des entreprises. Et pour un coût total largement inférieur.
Dans les petites entreprises, le dispositif d’origine serait toujours d’actualité. Une aide - près de quatre fois moins importante qu’annoncé - serait versée à l’employeur qui embauche un jeune et conserve un senior dans l’emploi. Coût pour les finances publiques : un peu plus de 500 millions d’euros pour près de 200 000 contrats.
Dans les moyennes et grandes entreprise