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Libération
Récit

J-100 : l’abécédaire de la campagne

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La présidentielle s’annonce des plus violentes. Petit précis lexical des mots qui vont faire mouche.
publié le 13 janvier 2012 à 0h00

Cent jours. Dans cent jours exactement, le dimanche 22 avril, 44 millions d'électeurs auront à choisir parmi les candidats(e)s les deux qui seront qualifié(e)s pour le second tour. Quatorze semaines qui promettent d'être riches en débats. Mais aussi en coups bas et en rebondissements. «C'est pas le pays des bisounours, une campagne présidentielle», euphémisait, hier, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot.

A l'image du déplacement de Nicolas Sarkozy, hier à Lille, pour présenter ses vœux aux fonctionnaires. La «tradition républicaine» au nom de laquelle la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a serré la main du chef de l'Etat s'est appliquée dans sa version la plus polaire. «La République impose à l'opposition comme à la majorité de savoir se parler et se respecter», a conclu Nicolas Sarkozy à l'issue de son exercice d'autosatisfaction sur le thème de la fonction publique.

La phrase a fait bondir la première secrétaire du PS, qui, le matin, avait qualifié de «honte à notre République» les propos du président de l'Assemblée nationale sur le «rendez-vous de 2012» qui pourrait avoir «des conséquences comparables à celles d'une guerre».«Vos derniers mots, faites-les partager à monsieur Accoyer !» a-t-elle lancé au président de la République. Qui a répliqué, hors micro, mais assez fort pour être bien entendu : «Faites-les partager à François Hollande quand il parle de moi.» Avant de concéder :