Cent jours. Dans cent jours exactement, le dimanche 22 avril, 44 millions d'électeurs auront à choisir parmi les candidats(e)s les deux qui seront qualifié(e)s pour le second tour. Quatorze semaines qui promettent d'être riches en débats. Mais aussi en coups bas et en rebondissements. «C'est pas le pays des bisounours, une campagne présidentielle», euphémisait, hier, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot.
Entre l'ombre des affaires judiciaires, les surenchères sur fond de crise, les sondages qui sèment le doute, le tir croisé des snipers de droite et de gauche, sans oublier la tendance à l'emballement suscité par les réseaux sociaux, dont Twitter, les ingrédients semblent réunis pour faire pleurer les Bisournous. Petit abécédaire de ce qui nous attend dans les cent prochains jours. Libération se penche sur le compte à rebours présidentiel. De A à Z.
Audiovisuel
Cinq minutes de Hollande valent-elles cinq minutes de poutoux, heu, de Philippe Poutou (NPA) ? Radios et télés s'apprêtent à devoir gérer des candidatures aussi grisantes pour l'audience que celle d'Hervé Morin (Nouveau Centre), et ce au rythme de l'entrée en vigueur des règles sur le temps de parole fixées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Les petits candidats, eux, attendent avec impatience une exposition aussi forte que les gros. Merci le CSA, qui impose «égalité de temps de parole» et «équité de temps d'antenne» à partir du 20 mars - date de la publication au Journal officiel de la liste des