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«Les Français paient le prix cher d’un enlisement de longue date»

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Les adversaires de Nicolas Sarkozy le rendent directement responsable de la dégradation de la note, y voyant la démonstration de l'échec de sa politique. L'Elysée et le gouvernement se refusent à tout commentaire.
publié le 13 janvier 2012 à 18h09
(mis à jour le 13 janvier 2012 à 19h46)

A 100 jours pile de la présidentielle, des munitions providentielles pour les adversaires de Nicolas Sarkozy. Ceux-ci n'ont pas attendu la confirmation par Standard Poor's de la dégradation de la note de la France - le communiqué-couperet de l'agence de notation américaine est attendu dans la soirée - pour tomber à bras raccourcis sur le président sortant. Au point que l'UMP s'est scandalisé de «l'indécence de l'opposition à se réjouir».

L'Elysée et le gouvernement ont refusé de commenter et même de confirmer la perte du triple A, se bornant, par la voix de sa porte-parole, Valérie Pécresse, à assurer que la France était une «valeur sûre», tandis que le ministre de l'Economie, François Baroin, s'est rendu à l'Elysée en fin d'après-midi. Seul le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino, a très sobrement réagi qualifiant de «mauvaise nouvelle» la dégradation de la note si celle-ci était «confirmée».

«Des années d’échec et de dérive»

La candidate (EELV) Eva Joly y voit une preuve de «l'échec de la politique» du Président et la démonstration que «la politique d'austérité qui n'était pas demandée par les agences de notation de cette façon, a été