Acroire qu’elle en fait une marque de fabrique. Après avoir souhaité la disparition du défilé militaire du 14 juillet (au profit d’un défilé civil) et avoir été éreintée pour cette suggestion, Eva Joly a lancé un nouveau sujet polémique : l’instauration d’un jour férié pour les juifs et les musulmans.
Alors que se multiplient dans son camp les appels à une campagne plus centrée sur l'écologie, la candidate d'Europe Ecologie-les Verts à la présidentielle a souhaité, lors de la Nuit de l'égalité, mercredi soir à Paris, que «juifs et musulmans puissent célébrer Kippour et l'Aïd el-Kebir lors d'un jour férié» pour que «chaque religion ait un égal traitement dans l'espace public». Elle se référait directement à une proposition du rapport de Bernard Stasi - alors médiateur de la République - sur la laïcité remis à Jacques Chirac fin 2003.
Hier, sur RTL, José Bové, un de ses porte-parole, a précisé sa pensée : il s'agit de «choisir à la place de Noël ou de Pâques les jours fériés de sa propre religion. Pas question de rajouter des jours fériés supplémentaires pour tout le monde, ça n'aurait pas de sens».
Aussitôt les critiques ont fusé, à gauche comme à droite. Le ministre (UMP) Laurent Wauquiez a renvoyé l'ex-juge à la laïcité et à «l'histoire et aux racines chrétiennes» de la France. Au FN, Marine Le Pen a accusé la Franco-Norvégienne de ne défendre que des «mesures francophobes», le député (UMP) Jacques Myard traitant Eva Joly «d'app