Menu
Libération
Récit

«C’est le sarkozysme qui est dégradé»

Article réservé aux abonnés
Entre réserve et satisfaction, les candidats à la présidentielle concluent tous à un échec du chef de l’Etat.
publié le 14 janvier 2012 à 0h00
(mis à jour le 14 janvier 2012 à 9h23)

«On l'avait bien dit.» Les candidats à l'Elysée sont d'accord : la dégradation de la note de la France résume l'échec de Nicolas Sarkozy. Un argument de campagne, à condition d'éviter tout triomphalisme. Car avant même l'annonce de la perte du triple A, l'UMP, par la voix de Jérôme Chartier, avait allumé un contre-feu en dénonçant «l'indécence» de l'opposition «à se réjouir» de la nouvelle.

Vendredi soir, au QG de François Hollande, tous les porte-parole avaient donc pour consigne d'attendre la confirmation de la perte du triple A pour réagir. Et de le faire avec gravité. Le candidat devait s'exprimer samedi matin, juste avant de s'envoler pour la Guadeloupe. «C'est un événement extrêmement grave pour la France et extrêmement grave pour Nicolas Sarkozy. Il a mis la France au pain sec à cause du triple A, si on le perd, c'est un fait majeur», confiait Michel Sapin, responsable du projet présidentiel, attendant de prendre connaissance «des commentaires souvent précis et sévères de Standard & Poor's pour justifier cette sanction» pour mieux dégainer. La dégradation du triple A ne prend pas François Hollande à contre-pied, estime son entourage puisque dès la primaire interne au PS, il avait joué la carte d'une gestion rigoureuse des finances publiques. «Cela valide son diagnostic, martelait vendredi Benoît Hamon, porte-parole du PS. Sarkozy a fait du triple A l'alpha et l'oméga de sa politique. Il a justifié to