Au lendemain de la perte par la France de sa notation triple A, François Hollande et François Fillon se sont affrontés samedi à distance sur la responsabilité du gouvernement et de Nicolas Sarkozy, jusqu’a présent silencieux, dans cette dégradation.
A François Hollande, qui a jugé que «c'est une politique qui a été dégradée, pas la France», François Fillon a rétorqué qu'il «avait particulièrement tort» d'affirmer cela, épinglant à son tour le refus du PS de voter la règle d'or budgétaire ou son opposition à la réforme des retraites.
Pour sa part, le candidat centriste François Bayrou a renvoyé dos à dos l'UMP et le PS, qui portent «une coresponsabilité» dans la situation.
Le candidat socialiste, dans une déclaration solennelle depuis son QG de campagne à Paris en début de matinée, a qualifié de «grave» la dégradation de la note financière de la dette française, de AAA à AA+, par l'agence Standard & Poor's, qui a en revanche maintenu celle de l'Allemagne.
«Nicolas Sarkozy avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique et même une obligation pour son gouvernement. C'est ainsi qu'avaient été justifiés pas moins de deux plans de rigueur en quatre mois. Cette bataille, et je le regrette, a été perdue», a-t-il ajouté.
«C'est la crédibilité de la stratégie conduite depuis 2007 qui est mise en cause», a-t-il estimé. Il a affirmé que son programme pour 2012 permettra de «mettre la France sur le chemin du redr