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Libération

Mariage gay : la question taboue de la filiation

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UMP. Une union civile pour les homos est bien à l’étude à l’Elysée. Reste à en fixer les contours.
publié le 14 janvier 2012 à 0h00

Silence absolu dans les rangs UMP. A la suite des informations de Libération de vendredi révélant que le chef de l'Etat était sur le point de trancher la question du mariage gay dans son futur programme, sous la forme d'une union civile, seul le député Franck Riester, qui vient de faire son coming out, a osé braver l'interdit déclarant sur un mode prudent : «Il faut laisser le Président, quand il sera candidat, s'exprimer sur ce sujet.»

Inflammable. Vendredi matin, Valérie Pécresse, la porte-parole du gouvernement, avait pris les devants, assurant que «le président de la République n'a absolument pas changé d'avis et est défavorable à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels». Il faut comprendre un mariage qui ouvrirait, de fait, le droit «à la filiation et à l'adoption». Sujet évidemment hautement inflammable qui embraserait la droite. En effet, Nicolas Sarkozy est très réservé, pour ne pas dire résolument hostile, à l'ouverture stricto sensu du mariage aux couples de même sexe.

Mais cette sortie de Pécresse ne dément en rien nos informations. Car ce qui est en question aujourd'hui, et à l'état d'arbitrage à l'Elysée, c'est un projet d'union civile pour les homosexuels. C'est-à-dire un mariage, célébré à la mairie, qui assurerait «l'égalité des droits fiscaux, successoraux, patrimoniaux», mais pas le droit à la filiation. Soit, grosso modo, ce que le candidat Sarkozy avait déjà défendu dans sa précéd