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Michel Gaudin, le préfet de police de Paris, dit n’être «d’aucun camp»

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publié le 14 janvier 2012 à 0h00

Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, entendu comme témoin assisté en décembre dans une enquête ouverte après la plainte d'un fonctionnaire suspendu, affirme vendredi au Monde n'appartenir «à aucun clan» tout en reconnaissant être «un ami» de Nicolas Sarkozy. «Je n'appartiens à aucun clan : je suis un haut fonctionnaire et je n'ai pas l'habitude de m'immiscer dans les affaires politiques», a assuré Michel Gaudin dans cet entretien, au lendemain d'un droit de réponse adressé au journal. Le Monde a révélé mercredi que la justice soupçonnait l'Inspection générale des services (IGS, la police des polices) d'avoir truqué une enquête portant sur un éventuel trafic de cartes de séjour en pleine période présidentielle en 2007, pour écarter un haut fonctionnaire marqué à gauche, Yannick Blanc. Michel Gaudin a été entendu comme témoin assisté suite à la plainte d'un ancien fonctionnaire de la préfecture de police, Bruno Triquenaux, ancien adjoint de Yannick Blanc, suspendu en 2007 et réintégré après avoir été blanchi par la justice. Le préfet de police de Paris écarte dans cet entretien d'éventuelles «raisons politiques» ayant conduit à la suspension de Yannick Blanc. Michel Gaudin assure que le départ de ce fonctionnaire «aurait pu intervenir bien plus tôt et sans aucune contrainte de procédure», Yannick Blanc «occupant un emploi de haut fonctionnaire à la discrétion du gouvernement». Le préfet assure que