L'accord avec les écologistes, c'est bien… mais pas chez moi. Après Bertrand Delanoë vent debout contre «le parachutage» à Paris de Cécile Duflot pour les législatives, un autre baron socialiste relance la polémique. Arnaud Montebourg, député et président du conseil général de Saône-et-Loire, a assuré qu'il n'appliquerait l'accord électoral Verts-PS dans son propre fief.
«Résistance». Adopté à une écrasante majorité par les instances des deux partis, il prévoit qu'une soixantaine de circonscriptions sont réservées à EE-LV, dont une vingtaine de gagnables en cas de victoire de la gauche. «C'est un acte de résistance par rapport à des accords politiques concoctés sur un coin de table à Paris entre deux appareils politiques», a tonné, jeudi sur France 3, l'ex-troisième homme de la primaire. Il soutiendra un candidat socialiste dans la 2e circonscription, actuellement détenue par l'UMP et réservée à un écologiste. Quitte à être exclu du PS. «Cela ne me gênerait pas», a-t-il prévenu.
Vendredi, Benoît Hamon, porte-parole du PS, a refusé de remettre deux sous dans la machine. «Arnaud Montebourg ne sera pas exclu, c'est bien parce qu'il sait qu'il ne le sera pas qu'il en parle», a-t-il désamorcé. Rue de Solférino, on dénonce l'attitude du député. «Il invente une histoire pour régler un problème local. Cet accord ne s'est pas fait sur un coin de table, mais après de multiples allers-retours, notamment avec la fédératio