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Libération
De notre envoyée spéciale

En Guyane, Hollande sort ses tripes plutôt que le triple A

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Après deux journées de visite aseptisée aux Antilles, le candidat socialiste a desserré la cravate pour une visite dans un quartier populaire de Cayenne.
François Hollande à Cayenne, en Guyane, le 16 janvier. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 16 janvier 2012 à 22h31
(mis à jour le 16 janvier 2012 à 22h53)

De la musique, des tenues chamarrées, un peu de chaleur humaine et un discours qui vient des tripes: il aura fallu 36 heures à François Hollande avant d'être dans le bain et dans le ton. Après deux journées de visite aseptisée en Guadeloupe et en Martinique pour cause de triple A, le candidat socialiste s'est offert une brève séance de rattrapage lundi soir en Guyane, dans un quartier populaire de Cayenne.

Dans un décor de petites barres HLM délabrées par le temps, le soleil et la pluie, la chorale Musanda, composée de descendants d'esclaves, attend Hollande sous un auvent en chantant «Bienvenue, honneur à la Guyane. Oui bienvenue, honneur a nou péï» sur un beau rythme lent.

Le cortège arrive, les portes claquent. Le candidat écoute l'hymne de bienvenue et prend le micro. Passé le petit effet de larsen, il assure une fois de plus qu'il n'est «pas venu pour faire des promesses -parce que là vous avez été abondamment servis depuis des années». Lui est là pour leur dire: «nous allons travailler ensemble pour changer: les inégalités, la précarité». On est dans un quartier où règne l'insécurité et où la droite locale avait promis un commissariat. «Tatie Odette» l'interpelle sur cette «peur». «Il faut lutter pour la sécurité, l'égalité et la dignité», répond Hollande, qui annonce que les moyens