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Anne Lauvergeon accuse l’Elysée de «déstabilisation systématique»

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L'ex-présidente d'Areva pense qu'elle «contrecarrait des intérêts privés» qui voulaient le démantèlement du groupe.
Anne Lauvergeon, en mars 2010 à Paris. (Photo Joel Saget. AFP)
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publié le 17 janvier 2012 à 10h42

L'ex-patronne d'Areva, Anne Lauvergeon (1) a accusé mardi sur BFM la présidence de la République d'avoir mené contre elle des opérations de "destabilisation systématique", parce qu'elle contrecarrait "des intérêts privés qui souhaitaient le démantèlement d'Areva".

"Ce que je sais c'est que j'avais des coups de boutoirs à peu près tous les trois mois, des plus hautes autorités de l'Etat, de déstabilisation systématique...", a-t-elle déclaré, réitérant ses déclarations faites la veille en conférence de presse.

Interrogée pour savoir si "les plus hautes autorités de l'Etat" signifiait "la présidence de la République", elle a répondu: "Oui, parce que je contrecarrais des intérêts privés qui souhaitaient le démantèlement d'Areva, qui souhaitaient récupérer des morceaux, qui souhaitaient pouvoir privatiser en particulier la mine".

"Je sais que j'ai heurté des intérêts privés, je sais que de ne pas être au club du Fouquet's pour faire du nucléaire, ça devenait un handicap tout à fait significatif", a-t-elle insisté.

«Pourquoi m'espionner?»

"Je pense que je ne suis plus une menace, ni un enjeu. Pourquoi cette espèce d'acharnement, cette obstination à ressortir un plat qui est déjà sorti dix fois, pourquoi m'espionner?", a demandé Anne Lauvergeon, qui après plus de 10 ans à la tête d'Areva, en a été évincée en juin 2011.

L'ancienne dirigeante du groupe remarque que "le 15 décembre, il y a eu la filialisation de la mine, tout est prêt (..