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Libération
Récit

Une campagne pour rassurer les Français en temps de crise

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Secoué par la perte du triple A, Nicolas Sarkozy retarde sa candidature et se réfugie dans l’action.
publié le 17 janvier 2012 à 0h00

La campagne, c'est l'action. Jusqu'au bout. Dans la foulée du sommet social de demain, Nicolas Sarkozy a prévu de réformer encore et le plus longtemps possible. Les derniers textes pourraient, si nécessaire, être présentés au Conseil des ministres du 7 mars. Sous la pression de la crise, le quinquennat s'achève comme il a débuté. «Au commencement était l'action. A la fin aussi…» commente un responsable de l'UMP qui décrit comme un «formidable succès» la présence de tous les leaders syndicaux à l'Elysée.

La crise, rien que la crise, répète inlassablement Sarkozy : «Vous m'imaginez en campagne alors que la situation est celle qu'on connaît ?» expliquait-il il y a une semaine aux convives du petit-déjeuner de la majorité. «Tant qu'il n'y a pas de candidat, il n'y a pas de campagne», insiste-t-on à l'Elysée. Et si la «vraie campagne» ne dure que six semaines, on promet qu'elle sera particulièrement vive et que François Hollande, lui, «verra la différence».

Hier en Guyane, le candidat du PS a insisté, lui, sur la retenue qui s'impose (lire page 14). Pas question de se «donner en spectacle». Le socialiste veutse présenter comme le «candidat de l'espérance lucide» qui refuse de «multiplier les promesses». Quelles promesses, d'ailleurs? Dès lors que le candidat lui-même résumait ainsi hier les questions posées : «Le chômage, le chômage, le chômage.»

Au même moment, à Madrid, Sarkozy minim