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Analyse

Bayrou et Le Pen à fronts renversés

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Même si le centriste et la leader du FN se posent tous deux en candidats hors système, leurs bases électorales semblent incompatibles.
publié le 18 janvier 2012 à 0h00

François Bayrou et Marine Le Pen se disputent désormais la troisième place dans la course élyséenne. Et contestent le duel annoncé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. «Quatre candidats sont en mesure de se qualifier, et trois seulement peuvent être élus», résume Marielle de Sarnez, numéro 2 du Modem, excluant la candidate de l'extrême droite du choix ultime.

Pour le moment, le leader centriste ne talonne pas vraiment la présidente du Front national. Selon le dernier sondage Ipsos, le Béarnais est crédité de 14% d’intentions de vote contre 18% pour la fille de Jean-Marie le Pen. Mais là où le patron du Modem gagne 7 points, Marine Le Pen n’en engrange qu’un seul. A ce rythme, l’écart entre les deux concurrents pourrait vite se réduire.

D’autant que François Bayrou caracole en tête des enquêtes de popularité avec 56% d’opinions favorables selon Ipsos contre 41% à Marine Le Pen. Pour BVA, la différence est encore plus grande. Bayrou devance toutes les autres personnalités avec 51% d’opinions favorables contre 21% pour Marine Le Pen. Du coup, la leader frontiste ne manque plus une occasion d’étriller le député des Pyrénées-Atlantiques dans ses discours. Ce qu’elle omettait de faire jusqu’à présent.

«Solution républicaine». Pour décrocher la troisième place, voire l'accès au second tour, les deux se disputent la même étiquette de candidat hors système face aux deux partis de gouvernement. «Marine Le Pen se contente de rappeler qu'il est un homme