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Libération
Reportage

Mélenchon : «Le républicain rouge» est «de retour» !

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En campagne à Metz, le candidat du Front de gauche s'est moqué de la «névrose de l’extrême droite», et a pourfendu l'imposture de Marine Le Pen. Avant de revendiquer être le candidat des «travailleurs».
Jean-Luc Mélenchon, le 9 février 2011 à Ronchin. (Photo Francois Lo Presti. AFP)
publié le 18 janvier 2012 à 23h11
(mis à jour le 25 janvier 2012 à 11h30)

«Percer la baudruche Le Pen». Jean-Luc Mélenchon avait choisi Metz pour répondre à la candidate du Front national. En décembre, Marine Le Pen s'était autoproclamée «candidate des invisibles» dans cette même ville. Une expression que le représentant du Front de gauche à la présidentielle 2012 avait utilisé dès le mois de juin dans un déplacement dans les Bouches-du-Rhône. Ce mercredi soir, devant plus de 2000 personnes et avec le soutien d'Oskar Lafontaine, fondateur de Die Linke, l'équivalent allemand au Front de gauche, Mélenchon s'emporte contre «la pire de toute les hontes»: «Assigner» les ouvriers «à résidence» chez Marine Le Pen. «Moi, ils me traitent de populiste […] mais je suis fier d'être du peuple!» scande-t-il. «Ils en auront après contre les bouddhistes quand la Chine sera en tête de l'économie mondiale» , dit-il, déclenchant un rire général dans la salle. «Il faut toujours qu'ils détestent quelqu'un».

Névrose

Mélenchon se moque de la «névrose de l'extrême droite», d'en avoir «avant contre les juifs», «aujourd'hui contre les musulmans». Il poursuit se moquant de Jean-Marie Le Pen: «Le père condamnait la bande des quatre. [Marine Le Pen] en fait partie». Nouvelle salve de rire. D'abord poussif, la voix éraillée par sa longue séquence de campagne, le candidat monte en puissance