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Libération

Pour Mélenchon, priorité aux salaires

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«35 heures réelles», retraite à 60 ans, licenciements interdits en cas de profits…
publié le 18 janvier 2012 à 0h00

Le diagnostic Pour Eric Coquerel, conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon, «la politique de rigueur touche en premier lieu la consommation, donc l'activité, et donc l'emploi». En s'attaquant «à tous les acquis de la gauche», Nicolas Sarkozy a enclenché selon lui «une machine à remonter le temps social, qui va conduire à une casse du modèle français si on ne l'arrête pas». Une politique que Coquerel juge «dévastatrice en termes d'emplois», car asphyxiant l'activité.

Les propositions«Nous proposons exactement l'inverse de la politique actuelle en mettant la question des salaires au cœur de notre programme», résume Coquerel. Mélenchon défend ainsi un salaire minimum de 1 700 euros et un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian. Une manière de contraindre les patrons à augmenter les salaires du «bas de l'échelle» pour augmenter le leur. Pour lutter contre la précarité qui pèse sur l'activité, le Front de gauche veut refaire du CDI «la norme». «Ça passe par la titularisation des précaires de la fonction publique, explique Coquerel, et par une pénalisation très forte des entreprises qui recourent trop au temps partiel.»

Le candidat prône également l'interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits, le rétablissement de l'autorisation administrative de licenciement et le droit de veto pour les comités d'entreprise dans les conseils d'administration.