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analyse

Sarkozy, un sommet d'hésitation

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Derrière les apparences d'un activisime échevelé pour occuper le terrain, le président de la République a montré une grande prudence pour son «sommet de crise».
Nicolas Sarkozy face aux représentants syndicaux le 18 janvier 2012 à l'Elysée (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 18 janvier 2012 à 12h56
(mis à jour le 18 janvier 2012 à 15h07)

Il y a comme un parfum de flottement en sarkozie. Beaucoup de prudence aussi. Le chef de l'Etat ne peut plus foncer comme il l'entend. A trois mois de la présidentielle, une partie de sa majorité — qui a les yeux rivés sur les législatives — ne veut pas le suivre dans ses paris hasardeux.

Le principal s'appelle la TVA sociale. Mot qui n'a d'ailleurs pas été prononcé par Nicolas Sarkozy dans son discours d'ouverture du «sommet sur la crise» réuni à l'Elysée. Il sera toujours temps de lui trouver un autre nom lors de son intervention télévisée d'ici la fin du mois... ou de l'enterrer pour éviter une fronde ouverte d'une partie des parlementaires qui refusent d'être embarqués dans une «folle aventure».

Nouveauté donc, Nicolas Sarkozy hésite. Il met des propositions sur la table, se livre à des diagnostics mais ne tranche pas. Il a peur aussi. Peur de s'attaquer aux 35 heures notamment, et à la durée du temps de travail. Jean-François Copé et l'UMP piaffent pourtant pour l'on s'attaque à ce symbole chiffré par le parti à «12 milliards d'euros».

Alors qu'il tente de revenir de revenir à l'un de ses fondamentaux  — l'activisme échevelé — voilà le président de la République contraint de temporiser. Soucieux de donner le tempo et de mettre ses propositions au coeur du débat plutôt que de laisser ses adversaires discuter de son bilan, il constate à travers les sondages que cette stratégie ne paie plus. Depuis le début de la semaine, toutes les enquêtes d'opinion indiquent qu'il est reto