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Analyse

Sommet «social» : le quitte ou double d’un président kamikaze

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En mettant la TVA sociale au cœur de sa fin de mandat, Sarkozy fait le pari qu’une mesure impopulaire le fasse apparaître courageux.
Nicolas Sarkozy, le 13 janvier à Paris. (Photo Charles Platiau/Pool. AFP)
publié le 18 janvier 2012 à 0h00
(mis à jour le 18 janvier 2012 à 7h38)

«Il ne faut surtout pas surjouer ce sommet social, sinon on va se planter. On sait très bien que les organisations syndicales ne vont pas nous faire de cadeaux à la sortie…» C'est un ministre proche de Nicolas Sarkozy qui parle. Et c'est en effet une des grandes difficultés de ce rendez-vous. Ne pas trop en attendre, pour ne pas risquer une déception. Ne pas le banaliser, pour continuer d'en faire un moment politique important. Une certitude en tout cas : ce sommet social n'a rien d'un sommet social. Les organisations syndicales sont conviées pour être entendues, certainement pas pour être associés. L'heure n'est plus à la démocratie sociale. Mais à la campagne électorale. Et ce sommet en est la principale porte d'entrée.

Feuille de route.«A partir de demain s'ouvre pour nous une période cruciale», reconnaît Benoist Apparu, le ministre du Logement. «Décisive» serait le bon mot, car le président-candidat tente là un énorme coup de poker. Que l'on peut résumer simplement : au lieu de faire des propositions pour son prochain quinquennat, il espère voter des lois avant la fin du premier. Et partir au combat avec l'une des mesures les plus impopulaires, la TVA sociale. A l'Elysée, les organisations sociales risquent de ne pas vouloir évoquer le sujet. Ni probablement celui des pactes compétitivité-emploi, censés ouvrir une brèche sur les 35 heures. Mais là n'est pas le problème. Le Président et sa majorité sont convaincus de tenir le bon