Ils auront veillé à ne pas poser ensemble sur la photo. Venir soutenir des salariés en lutte et se retrouver «à côté d'un ancien ministre de Sarkozy», Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre, tord un peu le nez de Jean-Luc Mélenchon. C'est que l'agenda de l'intersyndicale de Petroplus, mobilisée pour sauver la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, est plein à craquer, d'où cette entrevue cocasse.
La veille, François Hollande était là, après Philippe Poutou et Nicolas Dupont-Aignan, puis Eva Joly et Nathalie Arthaud. Petroplus, Fralib, Paru-vendu, les sites de PSA, M-Real, l'usine pharmaceutique Merck, etc. La liste des entreprises en difficulté trace comme un parcours fléché pour les partis en campagne. Comme il y a eu, en 2007, l'usine PSA d'Aulnay-sous-bois et l'acierie ArcelorMittal de Gandrange – où est retourné François Hollande, mardi. La plupart de ces usines comptent s'emparer de la campagne présidentielle pour alerter sur leur situation sociale et forcer les candidats à se positionner sur l'industrie et l'emploi. «Que les candidats se rendent sur un conflit social, c'était assez fréquent mais là, ce sont les salariés qui les appellent, qui s'en servent comme d'un outil pour avoir un focus médiatique sur leur c