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Libération
Décryptage

Des épines dans la campagne de Sarkozy

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Son entourage a tout fait pour étouffer ces affaires, mais des juges indépendants gardent ouverts des dossiers qui vont gêner le Président dans les prochains mois.
Nicolas Sarkozy et Philippe Courroye à Suresnes le 18 juin 2009, pour le 69e anniversaire de l'appel du général de Gaulle. (Reuters)
publié le 19 janvier 2012 à 0h00

Ni trêve des confiseurs ni pause électorale. La justice s’invite à la présidentielle, avec trois enquêtes visant l’entourage du président de la République. Des affaires qui empoisonnent déjà la campagne du candidat Sarkozy.

Le chef de l'Etat est mêlé à ces dossiers, pour son rôle supposé avant son accession à l'Elysée, mais aussi pour ses interventions répétées dans les enquêtes au cours de son mandat. La mise en examen, mardi, du procureur de Nanterre, Philippe Courroye (lire page ci-contre), l'un des principaux relais de Nicolas Sarkozy, après celle de son fidèle Bernard Squarcini, le patron des services de renseignement et celle de l'ami Nicolas Bazire, sont des fardeaux qui vont s'alourdir dans les prochaines semaines. Explication des trois dossiers qui inquiètent l'Elysée.

1. L’AFFAIRE BETTENCOURT

L'enquête porte en partie sur les largesses présumées de Liliane Bettencourt aux politiques et peut-être aussi à Nicolas Sarkozy, avant son élection. En septembre 2006, à l'orée de la présidentielle, son grand chambellan, Patrice de Maistre, explique à l'héritière de L'Oréal : «Suite à la réunion que j'ai eue avec Eric Woerth, trésorier de l'UMP, celui-ci m'a confirmé que les personnes physiques peuvent donner au maximum 7 500 euros. Nicolas Sarkozy n'étant pas encore candidat déclaré, cette contribution n'est pas à l'ordre du jour.» Mais pour les mois à venir, il lui donne la recette pour contourner le plafond : Liliane et son mari pourront ver