Il tardait à Jean-Luc Mélenchon de récupérer son titre. Celui de candidat des «invisibles» que Marine Le Pen lui a piqué lors d'un meeting à Metz en décembre. Sur son calendrier, le représentant du Front de gauche à la présidentielle avait donc coché la Moselle pour «taper» la présidente du Front national. «Elle pense que le monde du travail n'est préoccupé que par les musulmans», a-t-il attaqué sur le parvis de la gare de Metz.
Avant de recevoir l'Allemand Oskar Lafontaine, du parti antilibéral Die Linke, pour un meeting rassemblant 2 500 personnes dans le complexe sportif de Saint-Symphorien, le député européen poursuit sa «grande opération de nettoyage par rapport à la présence prétendue du FN dans les milieux ouvriers». Une présence qui consiste à«reconquérir les esprits qui se sont égarés» et «dire ce que nous pensons de leur bêtise» à «ceux qui sont infestés pour toujours». Mélenchon poursuit en qualifiant la candidate d'extrême droite de «semi-démente» et la compare à une «chauve-souris» : «Mme Le Pen, qui n'a aucune espèce d'imagination, passe son temps à faire des emprunts forcés, à dire je parle comme Mélenchon : "Voyez mes ailes, je suis un oiseau." De temps à autre : "Je suis xénophobe. Voyez mes pattes, je suis un rat."» Mélenchon avait annoncé une «bataille rangée» avec Marine Le Pen. On est servi.
«Opium». «Elle m'attaque directement