Pour Nicolas Sarkozy, l'essentiel est sauf. Il voulait à tout prix éviter un esclandre, une porte qui claque ou des propos de perron agressifs à son endroit. Il n'a rien eu de tout cela. Il a même arraché de la bouche des leaders des principales organisations syndicales, un «pas si mal», qui vaut presque de l'or. Le patron de la CFDT, François Chérèque, a évoqué à la sortie de l'Elysée «quelques mesures utiles, même si elles ne vont pas aussi loin que nous souhaitons». Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a lui déclaré : «Nous avons des réponses sur certains points comme le chômage partiel pour lequel l'Etat mettra 100 millions d'euros.» Et Bernard Van Craeynest, de la CFE-CGC, avoue être sorti avec «un sentiment partagé». Bien sûr, Laurence Parisot du Medef a vanté un sommet «riche», tandis que Bernard Thibault, le patron de la CGT, assure que «les mesures annoncées pendant ce sommet n'auront pas d'impact véritable sur l'emploi». Et d'en appeler à la poursuite de la mobilisation. Hier, dans la foulée, plusieurs milliers de personnes ont défilé depuis la place de la Bourse, pour dénoncer un «sommet antisocial».
Bienveillance. Un florilège de réactions presque inespérées pour l'Elysée. «Les organisations syndicales ne s'attendaient pas à ce qu'on arrive avec des solutions de financement crédibles pour parer au plus pressé», se félicite un conseiller de l'Elysée. Une enveloppe p