Nicolas Sarkozy, qui passe le week-end en Guyane d’où il doit présenter dimanche ses voeux aux Français d’Outre-mer, a promis samedi de renforcer la lutte contre l’orpaillage clandestin en forêt amazonienne, où une fusillade a fait neuf morts la nuit précédente.

A peu près au moment où le président de la République affichait à nouveau son volontarisme sur ce sujet, dans un discours à Cayenne, la gendarmerie a révélé qu'une fusillade entre bandes rivales a fait neuf morts et deux blessés graves dans la nuit de vendredi à samedi.

Le drame s’est produit à Dorlin (sud-ouest guyanais), un site très isolé réputé pour l’extraction illégale d’or, et où les secours ne pourront accéder que dimanche.

Le commandant de la gendarmerie en Guyane, le colonel Didier Laumont, a expliqué à l'AFP que d'après les premiers éléments recueillis, «deux bandes se sont affrontées pour le contrôle de la zone», l'une d'elles étant «soupçonnée d'être en possession d'armes de guerre».

Il a précisé avoir rapporté les faits au président Sarkozy, lors de la présentation du dispositif Harpie de lutte contre l'orpaillage clandestin, samedi après-midi à Cayenne.

Dans un discours devant l’état-major Harpie, comme un peu plus tôt en zone forestière, le chef de l’Etat a assuré que la lutte contre ce fléau de la Guyane — qui occasionne violences et dégâts écologiques (notamment la pollution des eaux par le mercure) — allait s’intensifier.

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