A7 000 kilomètres de Paris, le long du fleuve Maroni, l’ombre de François Hollande, venu à Cayenne il y a huit jours, colle encore à Nicolas Sarkozy. Hier, au moment où le candidat socialiste s’adressait à près de 20 000 militants au Bourget, le chef de l’Etat présentait ses vœux à la France d’outre-mer devant 1 500 personnes dans la salle de fête de la préfecture de la Guyane.
Un combat évidemment inégal. Et esquivé par un Sarkozy, qui s’en est tenu à une stricte feuille de route : celle d’un président, pas encore officiellement entré en campagne. Le nom de Hollande n’a donc pas été prononcé en public. Ce qui n’a pas empêché le chef de l’Etat de répondre indirectement aux critiques du socialiste sur son bilan en matière de sécurité. Ou de rappeler son opposition au vote des étrangers aux élections locales.
«Médiocre». Et à droite, on prend un malin plaisir à vanter les mérites de Martine Aubry. Hier, elle était sectaire et ringarde. Désormais, elle est une «femme de convictions» qui «s'est battue pour ses idées». Une réhabilitation dont le but est de dénigrer Hollande. L'homme serait «sympathique»,«habile», mais certainement pas un candidat à idées. Récemment interrogé sur l'épisode du «sale mec», Sarkozy a confié à des proches : «S'il l'a dit, c'est qu'il le pense. Ça ne m'étonne pas de lui, il ne peut pas s'en empêcher.»
Quant à la dynamique électorale de Hollande, elle fait sourire la majorité. «Avec