Ace stade, plus rien n'est un détail. En fond de scène au Bourget, «c'est un bleu plus soutenu, celui des drapeaux tricolore et européen», décrypte André Loncle, qui se définit comme «producteur d'événement mais pas de meeting». Un bleu plus profond, donc plus présidentiel que celui de la primaire, dans le dos du candidat et un pupitre fait sur mesure et légèrement courbé «parce qu'il a besoin d'avoir un point d'appui, un socle», poursuit le patron de Globe Prod. Après trois semaines de préparatifs, la charte graphique et la scénographie de «Hollande 2012» ne changeront plus.
Mais ce qui fait du Bourget un événement, c’est son envergure - 20 000 personnes et une brochette de people, du chanteur Benjamin Biolay au couturier Christian Lacroix ou l’ex-judoka et ancien gendre de Jacques Chirac, Thierry Rey - et ses chiffres dignes d’un concert de rock star. Quarante personnes au service de presse pour canaliser 450 journalistes dont 70 de médias étrangers, et 200 militants chargés du service d’ordre.
«Massif». De quoi grever le budget de campagne du PS ? «La base de travail, c'est 500 000 euros par meeting, explique Stéphane Le Foll, chargé de l'organisation, mais aujourd'hui, rien que pour la location, c'était 400 000 euros.» Le Bourget, et son hall 2 un peu impersonnel, a donc été préféré au Zénith, plus chaleureux et moins cher, mais qui ne contenait que 8 000 personnes. La facture avoisinerait les 800 000 euros.