«Je pense que François Hollande est avant tout quelqu’un de plus proche des gens et du peuple que l’actuel président. On voit bien qu’il est à l’aise dans le contact, un peu comme Chirac qui le pensait sûrement quand il a dit qu’Hollande ferait un bon président. C’est aussi un élu de la Corrèze qui ne va pas effrayer le monde rural.
«Contrairement à Jospin, il dégage une simplicité qui peut casser l’image d’une gauche élitiste. Il faut qu’il garde cette simplicité et reste en vérité avec lui-même. Quand on l’entend se donner un rôle et un ton de présidentiable pour affirmer une autorité, ou qu’on le voit lors des débats de la primaire hausser son port de tête pour se donner une stature, cela ne fait pas naturel. Les gens le sentent. Il ne doit pas non plus chercher à gommer son côté jovial.
«On lui reproche une certaine mollesse, c’est peut-être lié à son image, à sa bonhomie. Mais on peut être mou et très actif dans l’action politique. Ce qui m’intéresse, c’est de connaître son programme et de savoir avec quel courage il visera plus de justice et de solidarité. J’aimerais qu’il affirme un peu plus ses positions de fond, et arrête de rentrer dans les polémiques. Les petites phrases assassines, y’en a marre. Les Français veulent autre chose. Je pense aussi que ce n’est pas un homme seul qui trouvera les solutions, mais un collectif avec un bon chef d’orchestre, un bon manager.
«Il a montré qu’il pouvait être fédérateur. Ça me plairait de le voir travailler aussi bien avec Franço