On attendait un discours général devant «poser» sa stature de candidat dans la campagne, avant la présentation du programme jeudi. C’est finalement un texte riche en propositions qu’a décliné, hier, François Hollande. Revue de détails des principaux points, nouveaux ou éclaircis.

Economie et finances

A l'instar de la réforme lancée en Grande-Bretagne, le candidat socialiste obligera les banques «à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives», afin de protéger l'épargne des Français et de ne renflouer, en cas de besoin, que la partie banque de dépôts. Par ailleurs, aucun établissement hexagonal «ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux». Sur le plan fiscal, outre le rapprochement puis la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, «dans le cadre d'un prélèvement progressif sur le revenu», Hollande propose de créer une cinquième tranche de l'impôt sur le revenu, qui taxera à 45% les rémunérations dépassant 150 000 euros (la dernière tranche actuelle impose à 41% les revenus supérieurs à 72 000 euros). Il prévoit également de supprimer les stock-options, ainsi que les «récents allégements de l'impôt sur la fortune», allusion à la réforme de l'ISF de Nicolas Sarkozy, ayant conduit à alléger cet impôt de 2 milliards. Au niveau européen, enfin, serait créée une «agence publique de notation».

Emploi

En plus du contrat de génération, François Hollande a exprimé sa volonté de créer 150 000 e