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Front de gauche et écolos déphasés

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Le discours du Bourget semble réjouir les anticapitalistes et laisser perplexes les Verts.
publié le 24 janvier 2012 à 0h00

En désignant «le monde de la finance» comme son «véritable adversaire», François Hollande a surpris. Y compris ses concurrents à gauche. Au Front de gauche, on ne craint pas de voir le socialiste marcher sur les plates-bandes de Jean-Luc Mélenchon, et «on lui dit bienvenu en terre de gauche !» sourit Clémentine Autain, soutien de l'ex-PS. Le message distillé hier matin en réunion autour de Mélenchon est limpide : «C'est une bonne nouvelle, à chaque fois que les socialistes font un pas vers nous, on prend», dit Christian Picquet, un des coordinateurs de la campagne. «Tout ce qui peut aller vers un renforcement du clivage droite-gauche est bon», ajoute le communiste Olivier Dartigolles, directeur de campagne adjoint. Après avoir critiqué la «danse du centre» de Hollande en direction de François Bayrou, on se réjouit de voir le candidat PS «se mélenchoniser».

«Poussée». Si l'ancien premier secrétaire du PS a «gauchi» son discours, explique-t-on, c'est à cause de «la poussée du Front de gauche».«On remarque que lorsque nous sommes à près de 10% dans les sondages, ça conduit Hollande à dénoncer la finance, ironise Eric Coquerel, conseiller de Mélenchon. A 12%, il parlera peut-être du Smic et à 15% éventuellement du partage des richesses. […] Maintenant on dit : "comment on fait ?"»

Gel des fonctionnaires, réduction des déficits, écologie, Europe, augmentation