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Libération

Robert Navarro proche du commissariat

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Corruption. La justice devrait convoquer cette semaine l’ex-patron de la fédération PS de l’Hérault.
publié le 24 janvier 2012 à 0h00

Cela n’a pas tardé. Au lendemain du discours de François Hollande au Bourget, le sénateur socialiste de l’Hérault et fidèle du candidat à la présidentielle, Robert Navarro, voit la justice se rapprocher. Hier, dix personnes parmi ses proches ou anciens collaborateurs ont été entendues par le SRPJ de Montpellier, à la demande de la juge Sabine Leclercq, qui instruit une plainte pour abus de confiance contre l’ex-patron de la fédération PS du département, de 2008 à 2010.

Parmi elles, quatre ont été placées en garde à vue : Dominique Navarro, l’épouse du sénateur, le maire PS d’Avène, Guy Caballe, et deux ex-attachés parlementaires durant son mandat de député européen de 2004 à 2008. Selon une source proche du dossier, la convocation de Navarro devrait intervenir au plus tard en milieu de semaine. Il pourrait alors être mis en examen.

Le cas Navarro est depuis plusieurs mois une épée de Damoclès sur la campagne de Hollande. Les deux hommes sont amis et, malgré des mises en garde répétées, le candidat socialiste a beaucoup traîné avant de l’écarter de sa sphère. Il en avait même fait son mandataire local durant la primaire et l’avait intégré à son staff de campagne.

C'est le PS qui est à l'origine de la plainte déposée en mars 2011 contre Navarro. Avant même cette procédure, il avait été exclu du parti avec une cinquantaine d'autres socialistes pour avoir figuré sur les listes dissidentes de Georges Frêche aux régionales. Alors placée sous tutelle par Solférino, la fédération PS de