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Libération

Un rival nommé chômage

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Pour Bayrou, la «finance» n’est pas le problème.
publié le 24 janvier 2012 à 0h00

Pas question au Modem, le parti de François Bayrou, de se laisser impressionner par le départ en fanfare de François Hollande. En marge de sa visite à l'île Longue, la base des sous-marins nucléaires français près de Brest, le député des Pyrénées-Atlantiques a constaté «un désaccord de fond» avec le socialiste. «Il a dit "mon ennemi, c'est la finance". Moi je dis "mon ennemi, c'est le chômage". Je sais les dégâts que fait le chômage dans les familles, je sais les dégâts que fait le pouvoir d'achat qui s'effondre, je sais la menace sur le déficit et la dette.» Selon lui, la responsabilité n'incombe pas «à une finance lointaine, dont on ne sait pas aujourd'hui qui elle est [mais aux] décisions prises en France ces quinze dernières années et qui sont mauvaises.»

Bayrou avait déjà jugé «insoutenable» les propositions du socialiste, et notamment celle des 60 000 emplois supplémentaires dans l'enseignement en cinq ans. En 2007, le centriste avait réussi à capter une partie des électeurs socialistes déçus par la campagne de Ségolène Royal. «Avec le discours du Bourget, nous avons assisté à une grande et belle liturgie de gauche, à l'ancienne. Pour ceux qui aiment ce genre, Hollande a fait le job. Il a rassuré son camp sans forcément parvenir à séduire aux marges», constate l'eurodéputé (Modem) Robert Rochefort. Mais il ne croit pas que cela touche «les gens intéressés par François Bayrou».

Numéro 2 du Modem, Marielle de Sarnez a trouvé, elle, q