Si Barack Obama avait confié ses états d'âme en pleine campagne électorale à des journalistes sous le sceau du secret, ses propos se seraient-ils retrouvés dans la presse? Sarkozy qui fait jurer de respecter le «off» à un groupe de journalistes lors d'un voyage présidentiel, ou Manuel Valls avant le meeting de François Hollande, dimanche, qui briefe les journalistes en lâchant: «C'est du off pour publication»… C'est à s'y perdre.
Cette pratique, qui consiste notamment à recueillir des propos qu'on s'engage à ne pas citer, est parfois vue comme le symptôme d'une connivence entre journalistes et politiques. Le off (pour off the record), ça se respecte? Ça se crame? Comment font les journalistes étrangers?
En poste en France depuis 2005, Stefan Simons en est à sa deuxième campagne présidentielle. Il est clair: «Le off? Ça n'existe pas.» Pour ce correspondant du Spiegel online, en France, «personne ne s'y tient et tout le monde le sait». «Les politiques disent faire des confidences mais ils savent que leurs propos feront leur apparition à un moment ou à un autre»… Il n'y a donc pas de «transgression» quand on publie des propos.
Pour lui, quand le président français, «un pro des médias»