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interview

«Les classes moyennes font des infidélités au PS»

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par Marion Garreau
publié le 25 janvier 2012 à 16h05
(mis à jour le 25 janvier 2012 à 18h11)

Elisabeth Dupoirier, directrice de recherche à Sciences-Po, est l'auteure d'une enquête sur

Définies comme l'ensemble

, auxquelles appartiennent par exemple les instituteurs, les infirmiers ou les assistantes sociales, elles représentent 20% de l'électorat. A l'heure où Nicolas Sarkozy et François Hollande s'en disputent les faveurs, la politologue met en perspective les stratégies de séduction des différents candidats.

Les classes moyennes sont la cible privilégiée des candidats en ce début de campagne. Pour quelles raisons ?

Les classes moyennes sont incontournables en tant que «variable d'ajustement». Electoralement, c'est impossible d'obtenir une majorité sans elles. On voit cela depuis très longtemps. De par leur poids dans la société, mais aussi parce qu'elles constituent une catégorie qui se mobilise beaucoup plus que les classes populaires. Les classes moyennes expriment leur opinion. Elles s'intéressent à la politique et suivent assidûment les campagnes. Elles se sentent compétentes dans la représentation qu'elles se font de la politique. C'est pour cela qu'aujourd'hui, elles ne s'en détournent pas.

Existe-t-il un vote des classe moyennes ?

Leur vote a toujours été un vote de gauche. On a même dit pendant les années Mitterrand que le Parti soc