«La clarté, c'est de dire l'hypothèse sur laquelle je présente mon projet», a affirmé François Hollande lors du chiffrage de son programme jeudi à la Maison des Métallos, en assurant que «nul ne (le) prendrait au sérieux (s'il) indiquai(t) un chiffre de croissance qui serait celui du gouvernement». Alors que le projet socialiste tablait sur 2,5% et que le gouvernement s'appuit toujours sur le chiffre de 1%, le candidat socialiste a, lui, revendiqué le choix de retenir 0,5% pour l'année 2012.
Une prévision prudente (mais moins que le FMI, qui table sur 0,2%). Avant des perspectives plus heureuses: 1,7% en 2013, «là encore j'ai été prudent», assure le candidat PS, puis au moins 2% à partir de 2014 grâce aux premiers effets des réformes de structure et de soutien du pouvoir d'achat. Portant en étendard la crédibilité et la langage de vérité, Hollande a répété ne pas vouloir «forcer (ses) estimations pour mieux financer (ses) propositions». Manière, aussi, de ne pas avoir à (trop) se déjuger d'entrée de jeu si la récession annoncée devait durer.
Assumant la nécessité d'une «augmentation des prélèvements obligatoires» pour redresser les comptes publics, Hollande a précisé qu'elle «sera exactement la même que celle que prévoit le gouvernement actuel et le président sortant pour indiquer