A la suite de son ministre Laurent Wauquiez, Nicolas Sarkozy veut désormais se présenter aux Français comme un fervent protecteur des classes moyennes, alors qu'il en découvre l'existence à moins de trois mois seulement de l'élection présidentielle. Comment, après cinq ans d'une politique de cadeaux fiscaux aux plus riches, et d'accroissement des inégalités, osent-ils faire croire aux classes moyennes qu'ils comptent œuvrer dans leur intérêt dans les cinq prochaines années?
En considérant simplement que le projet du PS serait un «coup d'assommoir», une «saignée fiscale» sur les classes moyennes, alors qu'il consiste précisément à réinjecter dans la fiscalité de la progressivité, c'est-à-dire de la justice sociale, pour réparer la profonde dégradation des conditions de vie dont les classes moyennes souffrent dans ce pays. En prétendant que les propositions de François Hollande représentent une «attaque sans précédent», un «matraquage» contre les classes moyennes, alors même que tout son discours plaide en faveur d'une redistribution plus équitable des efforts, d'abord, et des richesses, ensuite.
Ces allégations, désormais relayées en chœur par Brice Hortefeux et Jean-François Copé appellent une question préalable à laquelle le gouvernement sortant ne peut se soustraire sans faillir à son devoir de responsabilité le plus élémentaire: quelle a été la politique fiscale de la droite depuis 2007? Sinon un allègement d'impô