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analyse

La plateforme de Hollande à chiffres ouverts

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L’équipe du candidat a peaufiné dans la plus grande discrétion la présentation, demain, du projet.
Dessin : François Ayroles. Né en 1969. Dernier album paru : «Notes Mésopotamiennes» (L’Association).
publié le 26 janvier 2012 à 0h00

C'est Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, bombardé de questions sur le projet du candidat socialiste, qui l'assure : «De toute façon, depuis dimanche, vous connaissez déjà 80% des mesures.» De fait, en choisissant de truffer son grand discours du Bourget de propositions, François Hollande a pris de court ses proches et a déstabilisé la droite. L'effet surprise sera donc moindre ce matin quand il présentera sa «plateforme présidentielle» à la Maison des métallos, ex-haut lieu du syndicalisme ouvrier à Paris.

En pleine crise, le député de Corrèze se sait attendu au tournant sur le chiffrage de ses propositions. Depuis Le Bourget, «quelque chose s'est passé, mais il reste à présenter le projet, à le défendre. On va être attaqué sur le financement, le réalisme supposé, les orientations», confiait le candidat en attendant son avion pour Toulonmardi. «C'est normal une campagne c'est une mise à l'épreuve».Que la droite s'apprête à corser. «Si le chiffrage semble crédible, on pointera les incohérences du projet avec les capacités françaises. Si c'est flou, on interpellera Hollande sur son imprécision», promet un haut dirigeant du parti présidentiel dénonçant par avance les «impasses financières» socialistes. En octobre, deux jours après la victoire de Hollande à la primaire, l'UMP avait fait tourner ses calculettes sur le projet du PS, publié au printemps dernier. Pour aboutir à la facture délirante de 255,5 milliards