Interrogé par des journalistes en marge d'un engagement officiel à Bordeaux sur le débat avec François Hollande, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a répondu : «C'est un débat qui a été courtois, incisif bien sûr de part et d'autre, c'est la règle du jeu et c'est à vous d'apprécier.» Il a retenu «trois thèmes importants qu'il faudra sans doute approfondir.»

D'abord, «quels sont les risques que ferait courir à la France et à l'Europe la remise en cause des traités qui seront très vraisemblablement approuvés lundi prochain ?»

Ensuite, «le débat sur la compétitivité de l'économie française». «Pour soutenir la croissance, a dit le ministre, il faut que nos entreprises soient plus compétitives, et sur ce point nous avons des divergences d'appréciation très fortes avec M. Hollande, je ne partage pas ses solutions et il ne partage pas les miennes, donc le débat a été très franc.»

Troisième thème retenu par Alain Juppé : «Les dépenses supplémentaires et leur financement, puisque (son) programme est coûteux et va emporter très vraisemblablement une forte augmentation de la fiscalité.»

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a qualifié vendredi le socialiste François Hollande de «suffisant» et il a écarté tout découragement de Nicolas Sarkozy, qui n'a «aucun doute sur sa victoire». «M. Hollande apparaît très fréquemment comme suffisant, on a l'imp