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Libération
Analyse

Gare à l’abus de confiance

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Parfois trop sûr de lui hier soir, le socialiste profite de l’élan pris lors du discours du Bourget.
publié le 27 janvier 2012 à 0h00

François Hollande a beau dire et répéter qu'il «y a des étapes à franchir» et que «l'erreur serait de regarder de côté au lieu de regarder devant» - bref, que rien n'est fait -, il termine bien la semaine. Avant d'affronter, hier soir, Alain Juppé sur le plateau de France 2, apogée d'une solide séquence politique et médiatique, le socialiste a insisté sur sa maîtrise du temps dans la campagne présidentielle. «C'est moi qui fixe le rythme», s'est-il félicité à la télévision. D'autant que Nicolas Sarkozy n'est toujours pas en course et laisse même filtrer l'idée de sa fin de carrière. «Je ne parle pas de mon retrait pour l'instant, je parle plutôt de mon avenir», a répliqué Hollande dans un sourire. Un peu plus tard, face à l'ancien Premier ministre, il a persisté à se projeter vers l'Elysée: «Moi je ne suis pas dans une rétrospective, je suis dans une perspective.»

«Nuage». Pour une de ses proches, prise en flagrant délit d'excès de confiance, Hollande est «sur un nuage» depuis dimanche.«Qu'il y ait eu un moment de joie après Le Bourget, c'est humain et naturel, mais Hollande n'est pas quelqu'un qui plane», corrige Pierre Moscovici, son directeur de campagne. Soit, mais voilà le député de Corrèze sur une rampe de lancement : les sondages réalisés dans la foulée de son grand meeting de dimanche confortent sa position de favori à moins de trois mois du premier tour. De quoi prendre l'avantage psychol