Le candidat socialiste sur un petit nuage depuis son meeting au Bourget? A Grenoble François Hollande avait les pieds bien campés sur le sol rappelant que l'élection présidentielle est encore loin. «Mon élection n'est pas faite, il faut calmer l'ambiance. La campagne va être longue. Il reste trois mois et nous devons en faire une phase utile pour les Français», a-t-il annoncé en début de conférence devant plus d'un millier de personnes.
Il faut dire que, deux jours après la présentation de son programme, François Hollande était très attendu par les Grenoblois. Si le candidat s'est déclaré «à l'entière disposition du public pendant une heure et demie», ce délai ne lui a pas permis d'aborder l'ensemble de ses «60 engagements pour la France».
Ce fut néanmoins suffisant pour rappeler qui était son adversaire principal: la finance, ou plutôt «le monde de la finance», précisant qu'il n'avait «jamais mis en cause le système fiscal mais ses dysfonctionnements». «Cette élection présidentielle n'est pas une élection comme les autres car nous ne sommes pas dans une situation comme les autres. Nous devons apprendre à vivre dans cet environnement et le dépasser», a-t-il déclaré à propos de la crise financière.
Interrogé sur le décrochage scolaire, François Hollande en a profité pour détailler un thème essentiel de sa campagne: l'éducation. «Aujourd'hui, 150.000 jeunes sortent du système scolaire sans formation. Nous voulo