L'UMP s'est lancée hier dans la traque du «programme caché». Car forcément, il y a un loup, bien caché par l'habile François Hollande. A l'instar du ministre Laurent Wauquiez, apôtre des classes moyennes, la majorité promet de faire sortir du bois fiscal le «joueur de bonneteau». Et c'est au «meilleur» d'entre eux, l'inusable Alain Juppé, que revenait hier soir la lourde mission de débusquer les ambiguïtés et les imprécisions. Pour le ministre d'Etat, la campagne a commencé mercredi soir à Nice. Pour son premier meeting, devant 2 500 militants, il s'est dit «heureux» de s'engager dans le combat pour la réélection de Nicolas Sarkozy. «Ce soir, je suis venu vous parler sérieusement de choses sérieuses», a-t-il proclamé depuis la tribune, ajoutant qu'il n'irait pas, lui, participer à «l'escalade des petites phrases et la débauche de noms d'oiseaux».

Avec ses plus proches collaborateurs, c'est donc «sérieusement» que le ministre des Affaires étrangères a préparé son débat télévisé d'hier soir (lire page 3). Stylo en main, il a suivi la conférence de presse du socialiste et consulté les notes dont il est abreuvé par Bercy, Jean-Louis Borloo ou encore Laurent Wauquiez.

«Lucidité». Pour la droite, il s'agit de faire la démonstration que le candidat socialiste prépare un «matraquage des classes moyennes». Et qu'il est, par ailleurs, incapable de prendre la mesure de la gravité de la crise. Or, sur