Pour ses fans, François Hollande dégage une «force tranquille» toute mitterrandienne. La majorité dénonce, elle, «l'arrogance» déplacée du favori de janvier. Deux visions d'une même apparente sérénité. Toujours largement en tête dans les sondages, le candidat socialiste évoque en tout cas le prochain quinquennat de plus en plus au futur et de moins en moins au conditionnel. «C'est pour mobiliser», s'est-il justifié d'un sourire lors du grand oral qu'il a passé hier au forum «Vivre la République» organisé par Libération à Grenoble. Au lendemain de sa prestation télévisée dans Des paroles et des actes sur France 2 (près de 5,5 millions de téléspectateurs), il a évoqué pendant une heure et demie ses projets et ses valeurs face à plus de 1 000 participants. Faute de places, ils étaient 500 de plus dans le grand auditorium pour suivre son intervention à distance.
A la Maison de la culture de Grenoble, François Hollande est d'abord revenu sur son choix d'avoir fait du «monde de la finance» son «seul adversaire» dans son discours, dimanche dernier, au Bourget. Une mise à l'index qui lui a valu les foudres de la majorité et les commentaires amusés de Jean-Luc Mélenchon.
Confidences. Une nouvelle fois, le député de Corrèze a précisé qu'il compte s'attaquer à «la spéculation financière» et non au «système financier», avant de citer des confidences de Charles de Gaulleen 1969 : «Malraux