Deux étapes pour la journée de campagne de Jean-Luc Mélenchon vendredi. Le candidat du Front de Gauche est venu participer au forum Libération en fin d'après-midi. Mais avant cela, il est passé par la Villeneuve, un quartier grenoblois réputé difficile qui a fait la une des journaux en juillet 2010. Un braquage qui tourne mal, un des braqueurs – habitant du quartier- abattu par la police, et trois jours d'émeute. A l'arrivée, un discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, resté dans les mémoires sous le nom de « discours de Grenoble ».
C'est pour « laver l'affront qui a été fait à ce quartier » que Jean-Luc Mélenchon s'y est rendu. Pour faire campagne aussi. Déambulation dans les ruelles, serrages de main, réunion publique : le parcours classique d'un candidat marqué à gauche dans un quartier populaire.
La petite salle municipale qui abrite la rencontre avec les habitants est bondée. Jean-Luc Mélenchon est chez lui. Banderoles, militants, affiches... Tout est floqué Front de Gauche. Le discours est didactique, on reconnaît derrière le candidat l'ancien professeur de lettres soucieux de partager son savoir.
Quand viennent les questions de la salle, un sujet s'impose vite : l'éducation. Les voisins du « Collectif Lycée Mounier » ont fait le déplacement. Depuis des mois, ils se battent contre le rectorat pour conserver leur établissement, dont les locaux vétustes sont considérés comme trop dangereux. « Je les aime bien, ce sont des têtes dures