Ségolène Royal et Jacques Julliard unis « vers une République citoyenne ? ». Pas vraiment un débat, plutôt un discours consensuel tourné vers la victoire de la gauche en 2012. En guise de préambule, la présidente du conseil général de Poitou-Charentes s'adresse au public grenoblois venu en nombre. Et elle donne le ton, il sera rassembleur : « Vous êtes en quelque sorte une réponse à la question posée dans ce débat. Aujourd'hui, quinze millions de Français finissent leur mois à cinquante euros près, ce n'est pas acceptable.» Et Ségolène Royal défend pendant une bonne vingtaine de minutes son bébé : « Le déficit de démocratie est à la base de toutes les crises, il faut revenir aux fondamentaux de la République. » Pour elle, la République participative, dont la démocratie citoyenne est la base, n'est pas celle des crédits revolving, des délocalisations à tout va, des catastrophes écologiques et des scandales de santé publique. La salle est sous le charme. La candidate à la présidentielle de 2007 renaît de ses cendres et emporte les adhésions grenobloises : « il faut revitaliser la démocratie pour sortir de la crise », scande-t-elle sous les applaudissements.
L'intervention de Jacques Julliard n'est alors qu'un long assentiment, un « enfilage de perles », selon ses propres termes, des valeurs battues et rebattues de la gauche : égalité, laïcité, fraternité.
« De l’omnipotence à l’impuissance »