« Une gauche moderne, c'est une gauche qui gagne les élections. » Michel Destot, le maire de Grenoble, qui a remplacé Michel Rocard au pied levé, détache chacun de ses mots.
Mais finalement « y a-t-il une gauche moderne ? », rien n'est moins sûr ! Parce que si Nicolas Demorand s'est entouré de Cécile Pavageau, Bernard Spitz, Guillaume Hannezo et Michel Destot pour en débattre, la réponse est restée floue. Et quand à la fin, la parole est donnée aux Grenoblois qui se sont levés tôt – la salle était quasiment pleine à 9h30 – l'une d'elle interpelle les intervenants : « C'est quoi la gauche moderne ? J'ai pas capté. » Et tout ça après plus d'une heure d'exposé !
Le système social français sur la table
Pourtant, les quatre invités ont disserté sur les valeurs de la gauche, sa conception de l’économie, de la culture, de l’ouverture au monde, du logement, des transports et encore de l’économie.
Pleins phares également sur le système social à la française, l'un des chevaux de bataille du Parti socialiste : « Nous sommes beaucoup trop dans une culture de réparation sociale. » dixit Michel Destot alors que Bernard Spitz décrie « un système entièrement fondé sur la répartition. » Et enchaîne sur des analyses complexes à propos du bouclier sanitaire qu'il faudrait mettre en place, secondé par Guillaume Hannezo qui insiste également sur le problème de la dépendance « dont personne ne veut s'occupe