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Libération

Clémentine Autain: «Il faut sortir la sexualité du rapport marchand»

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Clémentine Autain aux Etats généraux du renouveau. (DR)
par Propos recueillis par François Frualdo, étudiant à l'Ecole de Journalisme de Grenoble
publié le 29 janvier 2012 à 14h03

Pourquoi avoir décidé de venir débattre, à Grenoble, de la législation de la prostitution ?

J’aime le débat. Comme je suis féministe, débattre des questions qui ont à voir avec les problèmes de ce genre me parait assez naturel. C’est la spécificité de se définir comme féministe et pas simplement pour l’égalité entre les hommes et les femmes, ça tient fondamentalement dans cette réflexion qu’on a de montrer comment le tout fait système : des publicités sexistes, à l’inégale répartition des tâches domestiques, en passant par l’inégalité de salaires et la prostitution. Il y a un lien entre tout ça qui est lié à la domination masculine et à l’oppression historique des femmes. Tout le monde à tendance à s’accorder sur la question de combattre les violences faites aux femmes. Je pense que l’on peut combattre les violences faites aux femmes que si on prend en considération toute la chaîne, à l’école, par exemple, avec les stéréotypes sexistes qui sont véhiculés chez les tout-petits. Cela construit des identités de genre. Tout ça est en lien avec le bout de chaîne : les violences faites aux femmes. Ici, on a un débat particulier car parler de la prostitution comme d’un fait de violence ne va pas de soi dans le débat contemporain. Le débat avec Ruwen Ogien va aussi être intéressant pour ça. Au fond, ce dont on va parler c’est des conditions de la liberté.

La pénalisation des clients de prostituées peut-elle être une solution ?

Mon parti (le front de gau