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Analyse

A la recherche d’un tremplin

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Difficile de savoir comment les réformes pourraient relancer le candidat Sarkozy.
Le président Nicolas Sarkozy attend le début de son intervention télévisée le 29 janvier 2012 à l'Elysée. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 30 janvier 2012 à 0h00

L'ombre de François Hollande a hier soir plané sur la grande salle des fêtes de l'Elysée. Nicolas Sarkozy a choisi de commencer son émission en annonçant des mesures «extrêmement fortes» pour «augmenter les possibilités de construction» de logements et la création d'une banque publique pour l'industrie. Comme par hasard, deux initiatives qui avaient été développées, trois jours auparavant, par le candidat socialiste lors de la présentation de son programme. D'ailleurs, il a suffi que Claire Chazal lui fasse remarquer cette troublante coïncidence pour que le chef de l'Etat s'agace : «Mais, c'est une obsession chez vous, vous l'avez appris par cœur.» Signe en tout cas évident que le président candidat est déjà en campagne.

Sinon, le chef de l'Etat a choisi un chemin de crête périlleux pour son projet de TVA sociale, dont il se refuse toujours à dire le nom. Pour la cohérence de la mesure (décidée pour diminuer le coût du travail), seules les charges patronales baisseront. Donc les Français ne verront pas leur salaire net augmenter (juste un peu) pour compenser la hausse de la TVA. Une petite partie du gouvernement (dont Xavier Bertrand, le ministre du Travail) et de nombreux députés de la majorité en avaient fait pourtant une condition pour faire avaler cette mesure très impopulaire. Nicolas Sarkozy n'aura donc pas cédé à cette tentation d'affichage politique. Même si, avec ces «accords de compétitivité emploi», il espère pouvoir se présenter