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Libération

A Montpellier «pas question de voter pour Sarkozy cette fois-ci»

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Opération tractage avec le président de la fédération UMP de l’Hérault et candidat aux législatives, hier matin, face à des électeurs peu conciliants.
publié le 30 janvier 2012 à 0h00

Mauvais présage : «C'était une merde ?» interroge Arnaud Julien après avoir légèrement glissé sur le trottoir de l'avenue d'Assas à Montpellier. Le ciel est bas, le froid mordant en ce dimanche matin, et le candidat UMP sur la huitième circonscription de l'Hérault dépose son premier tract sur le clavier d'un distributeur de billets. A ses côtés, une dizaine de militants s'ébrouent vers la grande boulangerie du coin. La consigne : «Faire campagne pour le président de la République» à l'aide d'un petit prospectus vantant «10 grandes réformes» et ambitionnant de «rétablir la vérité sur notre bilan».

«Voyous». Dans le mini-briefing qui a eu lieu un peu plus tôt au siège de la fédération, il n'a pas été question de la TVA sociale, ni de l'émission télévisée du soir. Samedi à Paris, Arnaud Julien, patron départemental du parti, a reçu son investiture officielle aux législatives lors du conseil national de l'UMP. Mais, promis, «ce matin, c'est seulement pour le Président qu'on fait campagne».

Le premier contact est rugueux : «Plein le cul de vous voir…» lance un quinquagénaire avec un grand mouvement de bras. «Allez, cinq ans de plus avec Nicolas Sarkozy, ça ne peut pas vous faire de mal…» rigole Arnaud Julien, qui n'hésite pas à provoquer «ce socialiste».

Les troupes se répartissent sur la place, guettant les rares clients. Un sur deux à peine accepte le tract et parmi ceux qui le prennent, beauc